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LES FATIGUES DE LA ROUTE

— Ah ! brutes de paresseux ! C’est moi qui vais vous faire marcher ! crie Hal furieux, faisant claquer son fouet. Mais Mercédès s’interpose soudain et le lui arrache des mains.

— Je ne veux pas qu’on les batte ! s’écrie-t-elle avec une moue enfantine. Les pauvres chéris !… les chers mignons !. Hal, il faut me promettre de ne pas les toucher du bout du fouet de tout le voyage, sans quoi je ne pars pas…

— Oui-da ; on voit que vous vous entendez à mener les chiens, fait son frère avec ironie. Laissez-moi tranquille, voulez-vous ? Je vous dis que ce sont des paresseux et qu’il faut les rouer de coups pour en obtenir quelque chose. C’est le seul moyen, tout le monde vous le dira. Demandez plutôt à ces hommes.

Mais Mercédès, par son expression boudeuse, exprima la vive répugnance que lui inspiraient ces grossiers procédés.

— Voulez-vous que je vous dise ?