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L’APPEL DE LA FORÊT

reprit un des hommes. Vos bêtes sont faibles à ne pas tenir debout. Elles sont fourbues. C’est un bon repos qu’il leur faudrait.

— Au diable le repos ! fit Hal avec humeur.

Et Mercédès se rangeant aussitôt à son avis :

— Laissez-les dire ; ne faites pas attention à eux. C’est à vous de mener vos bêtes comme vous l’entendez, s’écria-t-elle d’un air de dédain.

Le fouet de Hal s’abattit de nouveau sur les chiens ; ils pesèrent de toutes leurs forces sur les bricoles, s’arc-boutèrent dans la neige, et déployèrent toute l’énergie qui leur restait ; mais le traîneau semblait ancré dans le sol durci.

Après plusieurs tentatives inutiles, l’attelage s’arrêta brusquement, haletant ; le fouet claquait sans merci, et Mercédès jugea le moment venu d’intervenir de nouveau : s’agenouillant