Page:London - L'appel de la forêt, trad Galard, 1948.djvu/159

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
157
AMITIÉ

— Fais cela pour moi, Buck, pour l’amour de moi !…

Et Buck gémit d’ardeur réprimée.

La foule les examinait curieusement ; l’affaire devenait mystérieuse, cela tenait de la sorcellerie. Quand Thornton se releva, Buck saisit avec ses dents la main de son maître, et la mordit légèrement : c’était une réponse muette et un message d’amour. Thornton recula lentement.

— Maintenant, Buck ! dit-il.

Buck tendit les traits, puis les relâcha de quelques centimètres, ainsi qu’il avait appris à le faire.

Haw !…

La voix de Thornton résonna dans le silence intense.

Buck, obliquant vers la droite, fit un mouvement en avant, et un bond qui tendit soudain les traits, puis il arrêta net son élan. Le chargement trembla, et sous les patins on entendit un pétillement sonore.