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L’APPEL DE LA FORÊT

sant doucement. Buck reconnaît soudain son frère sauvage, son compagnon d’une nuit et d’un jour, leurs deux museaux se touchent, et le chien sent son cœur battre d’une émotion nouvelle.

À son tour, un vieux loup décharné, couvert de cicatrices, se rapproche. Buck, tout en retroussant les lèvres, lui flaire les narines et remue doucement la queue. Sur quoi, le vieux guerrier s’assied et, pointant son museau vers la lune, pousse un hurlement mélancolique et prolongé. Les autres le reprennent en chœur.

Buck reconnaît l’Appel… Il s’assied et hurle de même. Alors la meute l’entoure en le reniflant, sans plus lui témoigner aucune hostilité.

Et tout à coup, les chefs, poussant le cri de chasse, s’élancent dans la forêt ; la bande entière les suit, donnant de la voix, tandis que Buck, au côté du frère sauvage, galope hurlant, comme elle.

Et ceci est la fin de l’histoire de Buck.