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L’APPEL RÉSONNE

lui tordit le cou, rapide connue l’éclair. Puis il reprit sa pose majestueuse, sans se préoccuper de la bête qui râlait à terre. Trois autres tentent l’attaque et se retirent en désordre, la gorge ouverte d’une oreille à l’autre.

Enfin, la horde entière se rue sur l’ennemi. Mais la merveilleuse agilité de Buck, sa force sans pareille lui permettent de déjouer toutes les attaques.

Pour empêcher les assaillants de le prendre par derrière, il vient s’adosser à un talus, et protégé de trois côtés, réussit à se défendre si vaillamment que les loups découragés reculent enfin. Les uns demeurent couchés, la langue pendante, saignant par vingt blessures ; les autres jappent, montrant leurs crocs étincelants, sans quitter de l’œil le terrible adversaire ; d’autres boivent avidement l’eau de l’étang.

Tout à coup un loup grand et maigre se détache de la troupe et s’approche du chien avec précaution mais en gémis-