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L’APPEL DE LA FORÊT

que François tirait à se faire craquer les tendons. Un jour enfin, la glace du bord se rompit tout à fait, et leur seule chance de salut fut d’escalader la muraille de rochers. Perrault y réussit par un miracle que François implorait du ciel ; puis on réunit les lanières, les courroies du traîneau, et jusqu’au dernier morceau de harnais pour faire une longue corde, qui servit à hisser les chiens un à un au sommet de la falaise. François vint le dernier après le traîneau et son chargement. Il fallut ensuite trouver un autre endroit propice à la descente qui fut opérée aussi à l’aide de la corde, et la nuit retrouva, sur le bord de la rivière, les malheureux à un quart de mille de leur point de départ. Parvenus à Hootalinqua et à la glace résistante, Buck était anéanti, et les autres ne valaient guère mieux ; mais l’inflexible Perrault exigea, pour réparer le temps perdu, un effort de plus de son attelage. Il fallut partir