Page:London - La Folie de John Harned, paru dans Gringoire, 21 mai 1937.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— D’accord ! dit John Harned. Cependant, croyez-moi, il faut mille fois plus d’adresse pour éviter la grêle de coups de poing d’un boxeur professionnel qui frappe les yeux grands ouverts et avec intelligence. D’ailleurs, ce taureau ne tient pas à se battre. Regardez ! il fiche le camp !

Certes, ce n’était pas ce qu’on a coutume d’appeler un bon taureau, car il recommençait à courir autour de l’arène, cherchant une issue !

— Néanmoins, ces taureaux-là sont parfois les plus dangereux, expliqua Luis Cervallos. On ne sait jamais à quoi s’attendre de leur part, ils sont rusés, ce sont des demi-vaches. Les toréadors ne les aiment pas, ils ne s’y fient jamais… Tenez, le voilà qui revient à la charge !

Une fois de plus, en effet, rendu furieux par ces murs qui ne s’ouvraient jamais devant lui, le taureau, en désespoir de cause, attaquait vaillamment ses ennemis…