Page:London - La Folie de John Harned, paru dans Gringoire, 21 mai 1937.djvu/31

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de secondes, le temps qu’il fallut aux autres capadores pour distraire sur eux l’attention du taureau et permettre à leur camarade de se relever indemne :

— Cette bête n’a aucune chance d’en sortir, répéta John Harned en se rasseyant tout désappointé. L’homme n’avait pas une égratignure ; et ils ont détourné de lui cet imbécile de taureau !

Là-dessus, il se tourna vers Maria Valenzuela en s’excusant :

— Je vous demande pardon, je me suis laissé emporter, cela a été plus fort que moi.

Elle sourit, et lui tapota le bras de son éventail d’un air de reproche :

— C’est votre première course de taureaux, dit-elle. Quand vous en aurez vu d’autres, vous ne réclamerez plus à grands cris la mort de l’homme. Vous autres, Américains, vous êtes plus brutaux que nous. Vos combats à coups de poing en sont la cause. Nous nous contentons, nous, de voir tuer le taureau.