Page:London - La Peste écarlate, trad. Postif et Gruyer, 1924.djvu/128

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« Je n’aperçus, du faîte des collines aucune fumée. Mais à leur pied, à Port Costa, je découvris un petit bateau en acier, amarré à la rive. J’y embarquai avec mes animaux. Un vieux bout de toile, qui me tomba sous la main, me servit de voile, et une brise du sud me poussa jusqu’aux ruines de Vallejo.

« Là, dans les faubourgs de la ville, je rencontrai les traces certaines d’un campement, récemment abandonné. De nombreuses coquilles de peignes m’expliquaient pourquoi ceux qui les avaient laissées derrière eux étaient venus jusqu’aux Détroits[1].

« Il s’agissait, comme je l’appris par la suite, de la Tribu des Santa Rosa, et je suivis ses traces par l’ancien sentier qui longeait le chemin de fer, à travers les marais salants qui s’étendent jusqu’à la vallée de Sonoma[2].

« Je découvris le campement des Santa

  1. Espèce de mollusque comestible, dont la large coquille plate s’évase en forme de peigne de femme ; d’où son nom. Les Détroits sont ceux qui réunissent entre elles les diverses parties de la baie de San Francisco (Note des Traducteurs.)
  2. C’est dans la vallée de Sonoma, au nord de la baie de San-Francisco, et à Glen Ellen, que Jack London se constitua la belle et vaste propriété où il est mort en 1916, à quarante ans. Santa Rosa est une ville au nord-ouest de Sonoma. (Idem.)