Page:London - La Peste écarlate, trad. Postif et Gruyer, 1924.djvu/174

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L’homme en fut terrifié. Terrifié comme s’il venait d’entendre prononcer sa condamnation à mort.

Pendant un moment, il resta les yeux fixés sur la place du foyer disparu. Puis il redevint maître de lui et très calme.

Peut-être le vieux père lui avait-il dit vrai. S’il avait eu avec lui un compagnon de piste, le danger aurait assurément été moindre. Ce compagnon l’aurait aidé à reconstruire le feu, et son intervention n’eût pas été superflue. Mais, puisqu’il était seul, seul aussi il reprendrait la besogne. Et, mieux averti, il éviterait semblable catastrophe. Sans doute, il y laisserait quelques doigts de pied, qui achèveraient de geler, le temps que le second feu fût prêt. Mais qu’y pouvait-il ?

Voilà ce qu’il pensait. Cependant, il ne s’attarda point à d’inutiles réflexions. Tout en roulant ces pensées, il s’était remis au travail.

Il établit de nouvelles fondations pour son