Page:London - La Peste écarlate, trad. Postif et Gruyer, 1924.djvu/199

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surplus, à payer pour mes sentiments artistiques. Je suis prêt à accepter la médecine et, par surcroît, à lécher la cuiller. Mais j’estime, Marc O’Brien, que tu vas un peu fort, lorsque tu ne m’accordes que trois jours de vivres. Voilà, uniquement, pourquoi je réclame. Trois jours de vivres ! Autant m’ouvrir la tombe…

Marc O’Brien semblait toujours hésitant. Il jeta vers son ami, Mucluc Charley, un clin d’œil interrogateur.

— Il me semble, en effet, ô juge, suggéra l’homme, que trois jours de vivres, c’est un tantinet sévère. Mais c’est toi, O’Brien, qui dois décider. Lorsque nous t’avons élu juge de ce tribunal, il a été convenu que nous accepterions toutes tes décisions. Il en a été fait ainsi jusqu’à ce jour et, bon Dieu ! nous continuerons à le faire !

Marc O’Brien penchait vers la clémence.

— J’admets, Jack, que j’ai été un peu dur envers toi, et je m’en excuse. Mais j’en ai par-dessus la tête, de tous ces crimes. Va pour une semaine de vivres !

Il toussa à nouveau pour s’éclaircir la