Page:London - La Peste écarlate, trad. Postif et Gruyer, 1924.djvu/200

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gorge et, d’une voix magistrale, en jetant autour de lui un coup d’œil circulaire et rapide :

— Voici une affaire terminée, dit-il. Il ne reste plus qu’à exécuter la sentence. L’embarcation est prête. Leclaire, va chercher les vivres. Ce sera chose réglée.

Arizona Jack parut satisfait. Tout en marmonnant une protestation intérieure contre ces « damnés petits z’oiseaux », il enjamba le bord du bateau, qui heurtait spasmodiquement la rive contre laquelle il était amarré.

C’était une grossière et solide embarcation, assez large, construite avec des troncs de sapins sciés à la main et à peine équarris, qui provenaient des futaies riveraines du lac Linderman, situé à quelques centaines de milles de Red Cow. Dans le bateau se trouvaient une paire d’avirons et les couvertures d’Arizona Jack. Leclaire apporta les vivres, qui étaient ficelés dans un grand sac à farine, et les déposa à bord. Ce faisant, il chuchota à l’oreille de Jack :

— J’ai mis bonne mesure, en considération de ce que tu avais été provoqué…