Page:London - La Peste écarlate, trad. Postif et Gruyer, 1924.djvu/73

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n’y avait en moi aucun symptôme de la Peste et que le mieux que nous avions à faire était de nous réunir, pour nous isoler dans un local sûr. Nous convînmes finalement de nous retrouver dans le bâtiment de l’Université qui était affecté à l’École de Chimie. Là nous emporterions avec nous une réserve de provisions. Puis, nous étant solidement barricadés, nous empêcherions, fût-ce par la force des armes, qui que ce soit de nous imposer sa présence et nous attendrions les événements.

« Ce plan arrêté, mon frère me supplia de demeurer encore vingt-quatre heures au moins dans ma maison, afin que la certitude que j’étais indemne fût absolue. J’y consentis et il me promit de venir me chercher le lendemain.

« Nous étions en train de causer des détails de notre approvisionnement et comment nous organiserions la défense de l’École de Chimie, lorsque le téléphone mourut. Il mourut tandis que nous parlions. Le soir, il n’y eut plus de lumière électrique et je restai seul dans ma maison, au milieu des ténèbres.

« Comme l’impression de tous journaux