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Page:London - La plus belle pépite, paru dans Candide, 31 juillet 1940.djvu/11

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Il m’approuva d’un signe de tête.

— Thomas Nast y est mort un mois après son arrivée. C’était un de nos grands dessinateurs américains.

— Connais pas – conclut Julian Jones. Mais il n’est pas le seul… J’ai été mal impressionné en arrivant dans le patelin. L’accostage du pilote se trouve à soixante milles en descendant le fleuve.

« — Où en est la fièvre ? demandai-je au pilote qui monta à bord dès le petit matin.

« — Tu vois cette goélette de Hambourg, me dit-il en désignant un navire de tonnage appréciable ancré à proximité. Le capitaine et quatorze hommes viennent d’en mourir, le cuisinier et deux hommes sont à l’agonie : après, il n’y restera plus personne.

« Par à-coups, il m’apprit la vérité. À ce moment-là, à Guayaquil, chaque jour, une quarantaine de personnes mouraient de la fièvre jaune. Mais cela n’était encore rien, comme je devais m’en apercevoir ensuite. La peste bubonique et la variole faisaient rage, la dysenterie et la pneumonie décimaient la population et, par-dessus tout, le chemin de fer sévissait.