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Page:London - La plus belle pépite, paru dans Candide, 31 juillet 1940.djvu/13

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« — Le chemin de fer, dit-il en débouclant sa ceinture et en tirant un gros Colt de 44 de dessous sa veste.

« — J’ai rempli mon contrat – trois mois – et il ne m’a pas eu. J’y étais conducteur.

« Voilà le chemin de fer où je devais travailler. Ce qu’il me raconta ensuite n’était guère rassurant. La voie, qui partait du niveau de la mer à Duran, montait jusqu’à quatre mille mètres sur le Chimborazo et descendait sur l’autre versant jusqu’à Quito, à trois mille mètres plus bas. Elle était si dangereuse que les trains n’y passaient que pendant le jour. À la tombée de la nuit les voyageurs devaient descendre pour aller dormir dans les villes tandis que le train attendait le retour de la lumière. Chaque convoi transportait une garde de soldats équatoriens, plus redoutables que tout le reste. Ils étaient censés assurer la sécurité de l’équipe du train, mais à la moindre