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Page:London - La plus belle pépite, paru dans Candide, 31 juillet 1940.djvu/18

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Je vis se raidir Mme Julian Jones, bien qu’elle continuât de fixer d’un regard menaçant deux sarcelles qui glissaient au-dessous de nous sur les hauts-fonds de la pièce d’eau.

— La garce ! siffla-t-elle encore, d’un ton implacable.

Jones s’arrêta net, mais reprit bientôt :

— C’était une grande fille, svelte et délicate – vous voyez le genre que je veux dire – avec une longue chevelure noire retombant sur les épaules : elle se tenait là, les bras étendus, pour arrêter la machine. Elle portait, drapé autour d’elle, un bizarre vêtement qui n’était pas fait d’étoffe mais de peaux d’ocelots, tachetées, douces et moelleuses.

— La garce ! murmura Mme Jones.

Mais M. Jones poursuivit, imperturbable :

— En voilà des façons de faire stopper une locomotive ! dis-je à Seth en descendant sur la droite. J’avançai devant notre machine, vers l’Indienne. Elle avait les