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Page:London - La plus belle pépite, paru dans Candide, 31 juillet 1940.djvu/19

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paupières hermétiquement closes et tremblait si fort que cela se voyait au clair de lune. De plus, elle ne portait aucune chaussure.

« — Qu’est-ce qui ne va pas ? lui demandai-je sans douceur. Elle tressaillit, parut sortir de son extase et ouvrit les yeux… de grand yeux noirs, admirables. Croyez-moi, cela valait la peine d’être vu…

— La garce !…

À cette exclamation sifflante, les deux sarcelles s’écartèrent précipitamment de quelques pieds. Quant à Jones, il ne sourcilla point.

— Pourquoi arrêtes-tu cette locomotive ? lui criai-je en espagnol.

Pas de réponse. Elle me considéra un instant, puis regarda la machine qui ronflait. Tout à coup, elle fondit en larmes.

— Si tu essayes de t’offrir des balades de cette manière-là, continuai-je en espagnol, tu te feras un de ces jours écrabouiller et mon chauffeur te ramassera en marmelade sur notre chasse-vaches.