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Page:London - Le Cabaret de la dernière chance, 1974.djvu/111

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De retour à Oakland après mes vagabondages, je revins au port et renouai mon amitié avec Nelson, qui ne s’éloignait plus de la côte et menait une vie plus dévergondée que jamais. En sa compagnie, je gaspillai à terre la plus grande partie de mon temps. À l’occasion seulement j’embarquais sur des goélettes à court d’équipage, pour des croisières de quelques jours dans la baie.

Il s’ensuivit que je fus privé de ces périodes d’abstinence et de labeur en plein air qui me réconfortaient. Je buvais tous les jours, et outre mesure, à la moindre occasion. Car j’étais encore sous l’empire de cette fausse conception qu’on découvre le secret de John Barleycorn en buvant comme une brute. Je me saturais d’alcool. Je vivais la plupart du temps dans les bars, dont j’étais devenu un pilier.

John Barleycorn en profita pour s’emparer de