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Page:London - Le Cabaret de la dernière chance, 1974.djvu/163

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aujourd’hui, avec ses cafés à tous les coins de rues.

Louis et moi étions deux jeunes gaillards pleins de santé, qui ne désirions pas boire et n’en avions point les moyens. Et pourtant, nous étions poussés par les circonstances, par le temps pluvieux et froid, à chercher refuge dans un bar où il nous fallait dépenser en boisson une partie de notre pitoyable gain.

Des lecteurs critiques diront que nous aurions dû fréquenter l’Y. M. C. À., les cours du soir, ou encore les cercles et patronages pour jeunes gens. Notre seule réponse est que nous n’y allâmes pas. Voilà le fait irréfragable : nous n’y allâmes pas ! Et aujourd’hui encore, à ce moment même, il existe des centaines de milliers de jeunes garçons comme Louis et moi qui agissent de même avec John Barleycorn ; tranquillement installés au chaud, ils répondent à ses cordiales invites, passent leurs bras sous le sien, et prêtent l’oreille à ses propos mielleux.