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Page:London - Le Cabaret de la dernière chance, 1974.djvu/257

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À peine de retour dans mon ranch de la Vallée de la Lune, je repris mes habitudes. Le programme restait le même : pas de cocktail le matin avant d’avoir achevé ma tâche ; ensuite, jusqu’au déjeuner de midi, j’en prenais suffisamment pour provoquer en moi d’agréables sensations de béatitude. Personne ne m’a jamais vu ivre, pour la bonne raison que je ne m’enivrais pas. Mais, deux fois par jour, j’étais éméché, et si le premier venu avait absorbé la quantité d’alcool que je consommais quotidiennement, le malheureux serait resté sur le flanc pour ne plus s’en relever.

La vieille histoire se répétait : plus je buvais, plus il me fallait boire pour obtenir l’effet recherché. L’heure vint où je jugeai les cocktails insuffisants : le temps me manquait pour les prendre, ainsi que la place pour les loger. Le whisky procurait une réaction plus forte ; il