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Page:London - Le Loup des mers, 1974.djvu/161

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Pendant trois jours, comme Thomas Mugridge, complètement impotent, resta couché, c’est moi qui m’occupai des soins du fricot. Et je me flatte de m’en être tiré à mon honneur.

Tout le temps où je régnai à la cuisine, la satisfaction fut générale, aussi bien chez Loup Larsen que parmi les membres de l’équipage.

— C’est la première fois, depuis que j’ai embarqué, que je boulotte quelque chose d’acceptable !

Ainsi me parla Harrison, en me rapportant du poste d’arrière récipients et gamelles. Il ajouta :

— La cuisine de Tommy pue toujours la graisse, et la graisse rance encore… Rien d’étonnant, il est tellement crado ! Je jurerais qu’il n’a pas changé de chemise depuis que nous avons quitté Frisco.

— Très exact ! répondis-je.

— Je parierais qu’il couche avec… ajouta Harrison.

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