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Page:London - Le Loup des mers, 1974.djvu/317

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Loup Larsen se chargea lui-même de la distribution de whisky et l’apparition des bouteilles déchaîna un indescriptible enthousiasme.

Je n’avais jamais vu boire de l’alcool qu’à doses modérées, comme le font les habitués des clubs.

Mais c’était à pleins verres et gobelets, voire même par bouteilles entières, que ces hommes descendaient le whisky ; chaque rasade était digne d’une orgie.

Au poste d’arrière, les bouteilles succédaient aux bouteilles et l’immense beuverie n’arrêtait pas.

Il en était de même à l’avant, où j’opérais. Tout le monde s’enivrait joyeusement, y compris Oofty-Oofty qui m’assistait. Seul, le gros Louis se contentait de tremper ses lèvres dans son verre pour faire comme les autres.

Le vacarme était énorme. Avec des voix formidables, les matelots discutaient des péripéties de la journée, se disputaient sur tel ou tel détail, puis, devenus soudain sentimentaux, se récon-

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