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Page:London - Le Loup des mers, 1974.djvu/357

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— Que je suis bête !

Ainsi m’exclamai-je tout haut, dans mon dépit.

J’avais déchargé le canot et transporté son contenu en arrière de la grève, en amorçant l’installation d’un campement.

Quelques morceaux de bois flotté, épars sur le sable, avaient été recueillis par moi. Et, comme je maniais un sac de café, pris dans le magasin du Fantôme, l’idée m’était aussitôt venue d’allumer du feu.

— Je suis le roi des imbéciles ! repris-je avec énergie.

— Voyons, qu’est-ce que vous avez ! fit Maud en manière de réprimande, et elle me demanda pourquoi je pestais ainsi contre moi-même.

Je grognai :

— J’ai oublié les allumettes. Et nous n’aurons ni café, ni soupe, ni thé, ni rien de chaud !

— N’est-ce pas Robinson Crusoé qui frottait deux bouts de bois l’un contre l’autre, pour les enflammer ?

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