Page:London - Les Bords du Sacramento, paru dans Gringoire, 29 juin 1939.djvu/5

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Le vieux Jerry, ancien marin, avait bourlingué sur mer durant toute sa jeunesse, toujours hanté par les paroles du fameux refrain. Puis un beau jour il l’avait chanté avec entrain dans un port d’Asie en s’arc-boutant avec vingt camarades autour de la couronne d’un cabestan.

Arrivé à San Francisco, il avait tourné le dos à son bateau et à la mer et s’en était allé voir de ses propres yeux les bords du Sacramento.

Il vit aussi l’or, car il trouva à s’employer dans la mine « Rêve d’or » et montra une extrême adresse à manœuvrer les câbles du transbordeur qui portait le minerai d’une rive à l’autre du fleuve, à soixante-cinq mètres au-dessus de la surface des eaux.

On lui confia la manœuvre et l’entretien des câbles : cette tâche lui plaisait et lui-même devint bientôt un rouage indispensable de la mine.