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LES TEMPS MAUDITS

leur lit, de prendre part à leurs distractions, de penser et de sentir comme eux.

Cet homme très réservé, auquel son tempérament exposait des restrictions nombreuses et inflexibles, trop froid et trop peu démonstratif pour posséder beaucoup d’amis, n’avait pas de vices et ne s’était jamais découvert de tentations. Il détestait le tabac, abhorrait la bière, ne buvait jamais rien de plus fort qu’un verre de vin au dîner de temps à autre.

À mesure que le temps s’écoulait, Freddie Drummond prit l’habitude de traverser plus fréquemment Market Street pour aller se perdre au sud de la Fente. Il y passait ses vacances d’été et d’hiver, et quand il disposait d’une semaine ou d’une simple fin de semaine, les heures qu’il passait là lui paraissaient plus profitables et plus amusantes. Il y trouvait de nombreux matériaux à amasser. Son troisième livre, Les Masses et leurs maîtres, devint un manuel courant dans les universités américaines ; et presque sans y avoir songé, il se surprit en train d’en écrire un quatrième : La Tromperie des ouvriers non qualifiés.

Quelque part dans sa nature se dissimulait