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AU SUD DE LA FENTE

un étrange repli ou penchant, provenant peut-être d’une réaction contre son ambiance et son éducation, ou plus probablement d’un tempérament mitigé, légué par une série d’ancêtres abonnés à l’étude ; en tout cas, il trouvait du plaisir à descendre dans le cercle du travail.

Son propre environnement l’appelait « Le Frigorifique », mais dans cet autre milieu il devenait le « gros Bill Totts », capable de fumer et de boire, de parler argot et se battre, favorablement accueilli partout à la ronde.

Tout le monde aimait Bill, et plus d’une jeune ouvrière lui faisait des avances. Au début, il se contentait d’être un bon acteur, mais au cours du temps, cette simulation devint une seconde nature. Il ne jouait plus un rôle : il aimait les saucisses, les saucisses et le lard, considérés dans son propre clan comme l’abomination et la désolation en tant que menu.

Il arriva à faire par plaisir ce qu’il avait entrepris par nécessité, et se surprit à regretter de voir approcher le moment où il devait retourner à sa salle de conférence et à ses contraintes, ou à attendre avec impatience l’instant rêvé où, franchissant de nouveau