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LES FAVORIS DE MIDAS

et le massacre prenait fin. Il s’endurcissait le cœur et attendait, mais ses traits se creusaient, sa bouche et ses yeux devenaient plus sévères et plus durs et son visage vieillissait à vue d’œil. Il est superflu de parler de ce que j’endurai pendant cette effroyable période. Vous trouverez ci-inclus les lettres et les télégrammes des F. de M., les articles des journaux, etc., relatifs à cette série d’assassinats.

Vous remarquerez en particulier, mon cher John, les lettres informant M. Hale de certaines manœuvres de ses adversaires commerciaux et de mouvements secrets de capitaux. Les F. de M. semblaient avoir le doigt sur le pouls même du monde financier et commercial. Ils s’emparaient, pour nous les communiquer, de renseignements que nos propres agents s’avéraient impuissants à obtenir. Une note opportune qu’ils nous firent tenir à un moment critique évita à M. Hale une perte de cinq millions.

Une autre fois, ils nous envoyèrent un télégramme qui certainement sauva la vie à mon patron, menacé par un fou anarchiste. Nous pûmes nous emparer de l’homme à son arrivée : livré à la police, il fut trouvé