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Page:London - Les Temps maudits, 1974.djvu/269

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LES TEMPS MAUDITS

Monsieur Harrison reviendra par ici, vous lui direz qu’il peut chercher une situation ailleurs.

— Bien, Monsieur.

— Vous n’appartenez pas, au moins, au Syndicat des maîtres d’hôtel, Harmmed ?

— Non, Monsieur, fut la réponse. Et même si j’y appartenais, je ne lâcherais pas mon patron dans une crise comme celle-ci. Non, Monsieur, je…

— À la bonne heure, je vous remercie. Maintenant, tenez-vous prêt à m’accompagner. Je prendrai le volant moi-même et nous recueillerons assez de provisions pour soutenir un siège.

Un beau premier mai, comme d’habitude. Pas un nuage au ciel : un air calme et tiède, presque embaumé. Beaucoup d’automobiles dehors, mais conduites par leurs propriétaires. Rues populeuses mais tranquilles. La classe ouvrière, endimanchée, prenait l’air et observait les effets de la grève.

Tout cela semblait une aventure si extraordinaire et néanmoins si paisible que j’y prenais moi-même un certain plaisir. Mes nerfs frémissaient d’une légère animation. Je croisai Miss Chickering, au volant de sa