Page:London - Les Vagabonds du rail, 1974.djvu/233

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Nous ne pouvions demeurer tranquilles et nous causâmes encore des ennuis au général Kelly. Il avait rappelé ses cavaliers et leur avait confié trois bateaux de police qui marchaient de front et ne permettaient à aucun autre de les devancer. La double-barque contenant la compagnie M. serrait de près les cotres des policiers. Nous les aurions aisément dépassés, mais c’eût été violer le règlement. Nous nous tenions donc à une distance respectueuse, dans l’attente des événements.

Nous savions que plus loin s’étendait une riche campagne, non encore exploitée par les vagabonds. Un bouillonnement sur l’eau, voilà tout ce que nous souhaitions. Quand nous contournions un coude du fleuve et que nous apercevions un remous à distance, nous pressentions ce qui allait se passer. Bing ! le cotre numéro un se jetait contre un récif et restait en panne. Boum ! le numéro deux l’imitait. Bang ! le numéro trois rencontrait le même sort. Naturellement notre premier bateau allait se heurter sur l’obstacle. Mais… un, deux ! les hommes du bateau d’avant sautaient dans celui de l’arrière, un, deux ! ils regagnaient celui de l’avant ;