Page:London - Pleine Lune, paru dans Noir et Blanc, 13 mai 1934.djvu/16

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J’enseignai à la chienne, que j’appelais Bellone, de rapporter des bâtons que je jetais à l’eau : elle devait s’exécuter aussitôt, sans les mordiller ou folâtrer avec. J’exigeais qu’elle ne flânât en route sous aucun prétexte et me ramenât immédiatement le projectile. Je m’enfuyais et habituais Bellone à me poursuivre, le bâton entre les dents, jusqu’à ce qu’elle m’eût rejoint. L’intelligente bête se prit au jeu avec un tel entrain que je me déclarai bientôt satisfait.

Dès que l’occasion se présenta, j’offris Bellone en cadeau à John Claverhouse. Je savais ce que je faisais, car je lui connaissais une petite faiblesse : depuis longtemps il se rendait régulièrement coupable d’un péché mignon et discret.