Page:Londres - Adieu Cayenne.djvu/163

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posai mon verre. Je les regardai en face, l’un après l’autre, et je dis : « Voilà, emmenez-moi ».

On sortit. Ils ne m’avaient pas mis les menottes.

À peine à cent pas du lieu, Jean-Marie, qui allait déjeuner, aperçoit le groupe. Il reste pile sur le trottoir.

Voilà le magasin de nouveautés où j’ai acheté à tempérament le costume que je porte. Je dois encore vingt milreis dessus. Comment le paierai-je ? Je ne gagnerai plus rien. On va pouvoir dire que je suis un escroc. Jean-Marie me suit. Il m’accompagne à distance. Il est fou ! Il doit bien se douter où l’on me conduit.

Voici la prison ! Les investigadores n’ont pas besoin de me guider. Je ne l’ai jamais vue, mais je la reconnais ! C’est une écurie que l’on m’a appris à sentir de loin. J’y entre le premier. J’attends à deux portes. On les ouvre : je les franchis. Et je constate que le