Page:Londres - Adieu Cayenne.djvu/211

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peut-être patienterez-vous encore quelques jours ! Écoutez d’abord ce que j’ai à vous dire. Votre grâce est décidée, paraît-il, mais elle n’est pas signée ; toutefois, Moro-Giafferri a reçu du Gouvernement les assurances les plus nettes à ce sujet. De plus, l’opinion publique étant avertie, je crois pouvoir prendre sur moi d’organiser votre retour. Sommes-nous d’accord ?

— Savez-vous ce que je ne voudrais pas ? Débarquer en France entre deux gendarmes. Mon fils ne m’a jamais vu à l’état de prisonnier. Il est venu dans ma prison, mais il était petit et ne comprenait pas. Il me disait : « Pourquoi ne rentres-tu pas avec nous à la maison ? C’est-y que tu es malade ? »

— Mon ami, lui dis-je, on va tenter la chance.



Au début, notre affaire se présenta bien. Le consulat français m’avait pro-