Page:Londres - Adieu Cayenne.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

On n’exige ni papiers ni confidences de quelqu’un à qui l’on tend une chaise ou un morceau de pain.

Voilà mon crime. Il m’a conduit devant la guillotine.

Dieudonné baissa la voix ; nous étions sur une terrasse de l’hôtel, et des gens qui sortaient de table passaient derrière nous.

Alors, vous vous rendez compte de ce que je ressentis quand je fus accusé de l’assassinat de la rue Ordener. Je me rappelle nettement cette seconde-là. Tout ce que j’avais en moi s’effondra, tout ! Il me sembla que, seule, mon enveloppe de peau restait debout.

Le premier choc passé, je nourris un peu d’espoir. Je me disais : « Caby a reconnu Garnier pour son assassin, ensuite il en a désigné un second. Moi, je suis le troisième, dans quelques jours il en reconnaîtra un quatrième ; alors,