Page:Londres - Adieu Cayenne.djvu/62

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dans la vase et la manœuvre est exténuante.

Mais nous allons.

Chacun bâtit une vie nouvelle.

Deverrer parle de sa mère, qui sera si contente.

Brinot, qui est boucher, montrera aux Brésiliens comment on travaille à la Villette !

Venet, catholique fervent, qui n’a jamais quitté son scapulaire, qui, le matin même, est allé trouver le curé de Cayenne, pour se confesser et communier, nous met sous la protection du Bon Dieu.

Jean-Marie, qui est breton et, par conséquent, assez religieux aussi, apercevant la Croix du Sud, dit que le Ciel est pour nous. Il fera de beaux meubles pour les Brésiliens !

Menœil, avec son seul œil, n’y voit plus clair, tellement il pleure de joie : « Ah ! je la tiens, cette fois, la Belle ! » Il a cinquante-six ans. C’est la qua-