Page:Londres - Au bagne.djvu/186

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rieure ! C’est sœur Florence, une femme qui en a vu !

Sœur Florence est Irlandaise. Depuis trente ans en Guyane, elle dirige le bagne des femmes.

— Oh ! monsieur le commandant, quand je pense que c’est peut-être votre dernière visite !

— Alors, vous nous quittez, ma sœur, c’est définitif ?

— Hélas ! C’est le résultat de la visite de notre inspectrice. Plus de femmes au bagne, alors plus de sœurs. Au moins, si l’on me renvoyait à Cayenne ! Mais il faut obéir. Je rejoindrai notre maison, dans votre belle France.

— Qu’allez-vous faire de vos trois dernières pensionnaires ?

— C’est bien mon souci. Et je suis fort contente de vous voir. Nous allons arranger leur sort ensemble, monsieur le commandant. On ne peut les jeter à la rue. Elles ne sont plus capables de travailler. L’hôpital n’en voudra pas, car je les ai bien soignées. Impossible de les emmener avec moi, vous vous y opposeriez. Je cherche, je demande à Dieu. Je ne vois rien.

— Vous avez deux reléguées et une transportée ?

— Oui.

— On pourrait envoyer les deux reléguées… Que pourrait-on faire d’elles ?

— Mon commandant, vous n’en savez pas