Page:Londres - Au bagne.djvu/196

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Un amoureux se fait bandit pour gagner le cœur de sa belle.

L’attention devient aiguë.

Quand le héros s’apprête à escalader la fenêtre, de la salle une voix le prévient.

— Regarde en arrière ! Tu vas t’faire poisser !

Le faux bandit est dans la place. On l’aperçoit à travers les vitres d’une véranda, une femme passe.

— Attention ! crient instinctivement les spectateurs.

On croirait entendre les enfants prévenir Guignol de l’arrivée du gendarme.

Le héros du drame entre dans l’appartement et saute sur la femme, qu’il terrasse.

— Bâillonne-la, mais ne la tue pas !

Celui-ci doit savoir ce qu’il en coûte !

Le cambrioleur mondain continue sa ronde. Il a l’air de faire sauter les serrures d’un coup de pouce. Il ne sait pas le public de connaisseurs devant qui il joue, le malheureux !

La salle ne le prend plus au sérieux. Elle ricane. Et l’un des libérés traduit le sentiment unanime :

— Du chiqué ! Ce n’est pas possible !