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LETTRES OUVERTE
À M. LE MINISTRE DES COLONIES[1]


Monsieur le Ministre,


J’ai fini.

Au gouvernement de commencer.

Vous êtes un grand voyageur, M. Sarraut. Peut-être un jour irez-vous à la Guyane. Et je vois d’ici l’homme qui, en Indochine, a fait ce que vous avez fait. Vous lèverez les bras au ciel, et d’un mot bien senti, vous laisserez, du premier coup, tomber votre réprobation.

Ce n’est pas des réformes qu’il faut en Guyane, c’est un chambardement général.

Pour ce qui est bagne, quatre mesures s’imposent, immédiatement :

1o La sélection. Ce qui se passe aujourd’hui est immoral pour un État. Aucune différence en-

  1. Le Petit Parisien du 6 septembre dernier publiait en conclusion de cette enquête au bagne, une lettre ouverte de M. Albert Londres, à M. Albert Sarraut, ministre des Colonies. Nous croyons devoir la reproduire en fin de ce volume.
    (Note de l’Éditeur)