— On fait courir des bruits maintenant. On prétend que je publierai des mémoires. Non ! j’ai juré de ne jamais parler. J’ai l’habitude de tenir ma parole. Je l’ai prouvé en cour d’assises. Ah ! si j’avais été méchant ! Mais du moment qu’on a promis ! Je ne demanderais qu’une faveur, c’est d’être quatrième-deuxième (libre de circuler dans le monde). Je pourrais aller au Brésil pour mes cochons.
Le second groupe arriva :
— Comptez mes porcs, monsieur le directeur. Et cette truie va en faire sept dans huit jours. Je vois ça à vue d’œil.
N’apercevant, à l’horizon, que la grande brousse :
— Avec quoi nourrissez-vous vos cochons ? madame, demandai-je.
— Avec de la viande de requin !
— Et qui pêche les requins ?
— Moi ! pardi ! et Martin aussi, le pileur de têtes de poissons. Martin, viens montrer ta binette à ces messieurs. Vous allez voir une binette de vieux pileur de têtes de poissons !
Un forçat centenaire, barbu, poilu et chevelu fit son apparition (dix forçats sont assignés chez Duez comme domestiques).
— Si l’on m’avait dit que je commencerais à blanchir au milieu de dix forçats (avec son mari, cela faisait onze) ! Eh bien ! ils sont très faciles à