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CHEZ LES FOUS

puis il couvre son chef d’une drôle de tiare. On apporte de l’eau ; il verse l’eau dans le plat et, dans cette eau, jette de la sciure de bois. Ce n’est tout de même pas ce qui peut ouvrir les yeux de l’ensorcelée !

On attaque les prières. Avec ses doigts, le pope semble parler à des sourds-muets. Les folles officielles, couchées dans la salle, le regardent avec grand intérêt. L’une, même, l’accompagne comme sur un harmonium car, maintenant, le pope chante.

L’Arménienne chante aussi, mais une autre chanson. Alors l’homme à la tiare lui jette à la figure son eau à la sciure. Puis il se précipite sur l’encensoir. Mais c’est le mari qui a les allumettes. Nerveux, le mari rate la première suédoise. Cela agace l’officiant. Enfin, l’encensoir fume. L’officiant qui a chaud encense l’Arménienne qui crie de plus belle, sans doute parce qu’elle est mouillée.

C’est fini.

Cela n’a pas réussi.

Le démon a tenu bon.

On reficelle la démente.