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Page:Londres - Chez les fous, 1925.djvu/80

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CHEZ LES FOUS

Nous sortons. L’occupante du lit du fond porte la main à sa tempe droite :

— La fille de Lamoricière vous fait le salut militaire, dit-elle. À vos ordres !



Minuit passé. Nous changeons de quartier. Nous voici maintenant dans la cour de la « cinquième ».

Quel chahut déjà, aux dortoirs ! Des protestations, des cris, des disputes et, une exclamation, venant de la sœur de garde sans doute : « Filles du diable ! Ah ! Filles du diable ! »

Il est des écuries qui possèdent l’électricité, les trois quarts de ces maisons en sont à la chandelle. Les asiles avancés ont déjà découvert la lampe à pétrole. Un jour que je me mêlais de ce qui ne me regarde pas, j’ai signalé à un directeur l’existence du verre de lampe qui empêche la mèche de fumer ! « — Cela doit être bien commode, dit-il, je vais ordonner des recherches. » Comme veilleuses, des boîtes de sardines, fixées au mur ! Ailleurs, le gaz. Les robinets sont à la portée du malade, pour qu’il puisse jouer si le cœur lui en dit !