Page:Londres - Dante n’avait rien vu.djvu/107

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derme et épiderme que c’en est un vrai bonheur. C’est à ce moment qu’il faut avoir sous la main ce qui à d’autres sert à confectionner l’aïoli, mais ce qui, ici, parachèvera l’érysipèle. Nous voulons parler d’ail pilé. L’ail provoquera autour des cloques l’indispensable et bienfaisante rougeur. Enlevez ! L’érysipèle de ce monsieur est servi !

Les ulcères ne sont pas mauvais non plus. C’est d’ailleurs plus facile à entretenir en bonne santé que nombre d’autres maladies. On ne sait jamais jusqu’où vous mènera un bon ulcère. Cela, avec de la chance, peut vous conduire jusqu’à l’amputation ! Il suffit pour prendre son numéro à cette loterie, de posséder une étoffe de laine et de travailler dans un four à chaux. On se frotte vigoureusement la peau avec l’étoffe, on saupoudre ensuite avec le produit du four ; le reste n’est rien à faire. On a toujours à sa portée du sable chaud, des cendres, de l’eau de savon, du sel ou l’un de ces produits que, dans les villes bien administrées, on expédie d’autorité au tout-à-l’égout.

Savez-vous pourquoi l’homme inventa l’aiguille et fabriqua le fil ? Pour se donner des phlegmons. On passe le fil entre deux de