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les chasseurs des bataillons d’infanterie légère d’Afrique : nos joyeux.



Nous avions laissé Kenifra derrière nous. Bientôt murailles et ksar ne furent plus rien du tout. On ne voyait que la table des Zaïans, cette montagne si longue et si plate qu’on y pourrait en effet servir à dîner à tous les peuples réunis du moyen et du grand Atlas, ainsi que de maints autres lieux. Au premier oued nous savions comment nous comporter. On nous avait dit : « Ne passez pas sur le radier qui ne tient plus, entrez dans l’eau, à votre gauche. » Cet oued s’appelait le Skouka. Je ne sais pas quel souvenir en a conservé la voiture, pour mon compte, j’ai gardé à l’oued un chien de ma chienne. Le Srou était le deuxième oued. Il importait de le franchir à la droite d’un bâton, élevé dans ce torrent à la dignité de poteau indicateur. Mais le bâton avait planté là sa dignité et depuis longtemps, ivre de fantaisie, voguait au fil de l’eau… La perplexité n’étant pas une solution, on franchit tout de même le Srou.