consacrée. Il était de ceux qui ne finissent pas leur temps. À sa seconde arrivée au bataillon, il ne devait plus que deux cent quatorze jours. Il y avait cinq mois de cela. Ne faites pas la soustraction, vous n’êtes pas de force. Ici, voici ce que donne l’opération : « J’avais 214 jours à faire, j’en ai fait 153, il m’en reste 696. »
— C’est de la sorte que vous recevez un civil qui vient vous voir ?
— Je n’ai personne à recevoir.
L’homme portait le joli nom de Mère.
Le « caïd » est l’homme qui impose sa loi à ses camarades. Quand le sergent se couche, le caïd se lève. Ainsi la peine des camarades ne chôme pas et l’unité de leur vie est assurée.
Le « caïd » n’est pas forcément un costaud. Il est des détenus costauds qui ont des « caïds » malingres. L’un règne par ses biceps, l’autre par son habileté. C’est tantôt l’impôt de la force, tantôt l’impôt de la ruse. Chacun s’y soumet. Le détenu ne résiste pas