Page:Londres - Dante n’avait rien vu.djvu/158

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d’un détenu et rien d’un cuisinier. Nous aurions rencontré Rondier sur la route, notre perspicacité eût été bien ennuyée. Rien d’un travailleur, rien d’un rentier. Ni paysan, ni bourgeois, ni gentilhomme. Pas davantage un militaire. Un homme tout court peut-être ? Même pas. Rondier, décidément n’était pas né sous un chou comme tout le monde.

C’était l’orchidée de l’arbre des pénitenciers.

C’était un hors la loi vivant à son aise dans le carcan des lois.

— À quoi servirait-il que je vous parle ? Raisonnons. Je suis tranquille. J’ai quarante-six ans. Je suis l’ancien du plus vieil adjudant. Les maisons marchent comme elles marchent. Il faut savoir si l’on est de la maison ou si l’on n’en est pas. Moi j’en suis. Si j’aide à la démolir elle va me tomber sur le dos. Qu’est-ce que j’y gagnerais ?

Il astiqua les ongles de sa main droite sur la paume de sa main gauche.

— Je ne vois plus cela du même œil que les jeunes. Ma vie est là. J’ai appris à manœuvrer dans un champ, ailleurs, je serais emprunté. Que voulez-vous que j’aille faire dans