Page:Londres - Dante n’avait rien vu.djvu/171

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mandais. Il y est resté jusqu’en juillet 1922. Ensuite, il suivit pendant quatre mois le peloton des élèves caporaux. Les quatre mois achevés, il fut affecté numéro 1 à la compagnie des sapeurs-pionniers. C’est de là qu’il a déserté.

— C’est une énigme ! fait l’homme.

Le capitaine :

— Repris, l’homme fut condamné le 9 février 1923 par le conseil de guerre d’Oran à cinq ans de prison, et dirigé sur le pénitencier de Bossuet. Le 18 juin 1923, dans la nuit, il s’évada en assassinant la sentinelle.

Par un geste lent des deux épaules, l’homme manifeste un écrasant étonnement.

Alors le sergent s’avance.

— Moi, Vallarino César, sergent au 1er étranger, à Sidi-Bel-Abbès, j’ai connu cet homme au peloton des élèves mitrailleurs, en avril 1922. C’était un ami du sergent Morin, et le sergent Morin m’a dit : « C’est un ancien officier allemand, très calé, très intelligent, qui fait des études sur l’Algérie et la Tunisie. »

— Nous y sommes ! fait le commandant de gendarmerie.

— Je suis Karl Heile, comptable à l’épicerie Moralli frères à Alger.