Page:Londres - Dante n’avait rien vu.djvu/19

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trée du camp de la légion, acheté dans une boutique, ce qui n’était que prétexte à me faire confirmer la rumeur, du sel gemme d’abord et des plantes savonneuses pour laver les peaux de mouton ensuite, je vins, silhouette hypocrite, renifler devant le comptoir mystérieux.

M. Platrier, sur le pas de sa porte, roulait des tonneaux.

— Vous voulez quelque chose ?

— Peuh ! fis-je, oui et non.

Je retournai aux renseignements.

— Mais oui ! affirmait-on. C’est bien connu !

On me revit devant le comptoir.

— On dirait que ma boutique vous plaît ? fit Platrier.

— Oui, elle est bien. Elle est rectangulaire. J’ai un faible pour le rectangulaire.

— Vous avez peut-être faim ?

— Écoutez, vous êtes un colonial.

— …

— Par conséquent vous ne vous étonnez de rien. On dit (je m’assurai qu’il n’avait pas d’instrument contondant à la main) que votre femme est la belle Lison.

— J’en ai assez de cette histoire. On est même venu me le demander officiellement.