Page:Londres - Dante n’avait rien vu.djvu/192

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n’était plus empereur, mais bourgeois dans la Hollande !

» J’avais laissé les journaux, car c’était comme si je n’avais pas su lire ; je ne comprenais plus rien de ce qui était dessus. C’est un copain, un soir, à qui j’ai dit ce qui m’était arrivé, qui m’a tout dit. Le tsar Nicolas était bouzillé et toute sa famille bouzillée aussi ; les Américains avaient traversé la mer.

» — Et tu sais, qui me dit, y a plus d’Autriche !

» — Où que ça s’est passé la bataille, que je demande, à Sedan ? Combien de morts en tout ?

» — Devine.

» — Trente mille, que je réponds.

Le copain se tape sur les cuisses.

» — Six millions !

» — Six millions, que je dis en rigolant ! Faut tout de même pas me prendre pour une tourte.

» — Mais puisque ça a duré cinq ans !

» — Où que ça s’est passé, alors ?

» — À point d’endroit. De batailles y en a pas eu, qu’un jour, la bataille de la Marne. Après, ce fut partout à la fois.