— C’est le travail qui vous fait peur ?
— Non, ce n’est pas le travail. Mais ici (et tous se groupèrent autour du capitaine, comme des poussins), on est protégé.
— Aux détachements, mes ordres vous protègent.
Silence.
— Vous êtes sous la protection des lois.
Silence.
Alors, un homme joignit les talons, salua d’une main déchiquetée, et, me transperçant de deux yeux pointus, lança :
— Je ne suis pas Ivan Vassili.
Il avait les traits frustes, la capote bien boutonnée et le numéro 667 sur la poitrine.
Il répéta :
— Je ne suis pas Ivan Vassili.
— Parlez.
» — Voilà trois ans, j’étais sur ce grand boulevard, à Marseille, je sens que l’on m’attrape par un bras. Je me retourne. C’était quelqu’un que je n’avais jamais vu.
» — Suis-moi, dit-il, Ivan Vassili.
» À ce moment, je ne parlais pas très bien le français. Je secoue mon bras pour que cet