Page:Londres - Dante n’avait rien vu.djvu/50

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homme me lâche, mais il me serre là (au poignet). Il m’emmène dans une rue petite.

» — Qu’est-ce que vous me voulez, enfin ? lui dis-je.

» — Suis-moi, et il m’entraîna.

» Il avait un uniforme. J’ai pensé que c’était la police et que tout ça n’avait d’autre but que de m’inscrire sur un registre. Alors, on marcha. On arriva devant une maison aux gros murs. Il m’y fit entrer et dit à un autre qui avait des clés :

» — C’est Ivan Vassili, un déserteur de la Légion étrangère.

» — Je suis Constantinidis Ionès, dis-je, Constantinidis Ionès !

» L’homme qui m’avait arrêté s’en alla. Je ne l’ai plus revu, jamais.

» Et je restai la, dans la prison qui s’appelle le fort Saint-Jean.

» Deux jours après, un autre homme vint et me dit :

» — C’est vous, Ivan Vassili ?

» — C’est moi Constantinidis Ionès. Je suis Grec d’Angora. Je suis déserteur, mais de l’armée grecque et non de la Légion étrangère, puisque je ne sais pas ce que c’est. Avant tout