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L’ÂME QUI VIBRE


Son règne est arrivé, Jésus changea sa croix
Pour un trône de paix, de fleurs et de lumière ;
Mais toujours bonne amante et toujours bonne mère,
Je reçois d’elle, en don, sa voix, sa pauvre voix.

C’est d’ailleurs mon seul bien, puisque je suis, hélas !
Depuis que tu quittas la terre aigre et rebelle,
Comme un aveugle ayant perdu son chien fidèle,
Ou son paralytique, ou ce que tu voudras.

Fais donc, ô toi qui vis déjà dans la Cité,
Ô ma divine amante ! ô ma reine ! ô ma sainte !
Fais donc, ô toi qu’un jour j’ai pu croire défunte,
Qu’à ton ordre du jour bientôt je sois cité.